La date du 28 Mai au monde entier est dediée à la célebration de l’hygiène menstruelle. C’est une journée où on est appelé à briser le tabou autour des règles et faire le plaidoyer pour l’accès aux produits d’hygiène mentruelle. La date 28-05 a été choisie comme symbole de 28 jours de moyenne d’un cycle menstruelle et de 5, nombre de jours moyen d’une épisode de menstruations.
Parlons menstruations, règles, les anglais, ibi choses, kuja mu kwezi…etc.
Le mot qu’on dit à voie basse tel un mot maudit ou un mot magique que s’il était dit à haute voix pourrait faire trembler les montagnes????????. Mbe birya nibiki? Des milliers de femmes depuis la nuit des temps ont leurs règles chaque mois comme un signe de bonne santé et de fécondité. Ça fait partie de la bonne santé globale de chaque fille. De plus, les menstruations ne sont pas liés seulement à notre santé sexuelle mais aussi à notre santé mentale, notre alimentation, notre productivité et pleins d’autres aspects importants de la vie.
Mais au lieu d’en être fière, on nous a appris à le cacher comme si c’était une honte. Des épisodes qui peuvent être douloureuses et dures à vivre que des filles vivent en solitude affectant ainsi le reste de leur vie.
En tant que médecin, j’aimerai donner deux des exemples où le tabou crée autour des menstruations conduit à l’ignorance des maladies qui handicapent la vie des femmes.

Ma première histoire est la classique d’une adolescente qui vie des règles atroces pendant toute sa scolarité. Je suis presque sûre que chacun de nous si on nous demande de citer une fille qui avait toujours des règles trop douloureuses dans notre école ou dans notre entourage on en manquerai pas. Au cours du temps, nous avons normalisé ces douleurs au point même de sortir des affirmations gratuites telles que “Bizohera niwavyara” “Ivyo ntaco birababaza ntivyica.” Non seulement c’est minimiser l’impact de ces douleurs sur le bien être de la fille en général mais aussi ces règles douloureuses peuvent cacher des maladies graves comme le syndrome des ovaires polykystiques ou l’endométriose. Si ils ne sont pas pris en charge précocement, ils peuvent conduire à l’infértilité chez la femme. Ainsi, les douleurs graves en période de règles sont toujours à faire évaluer chez le gynécologue pour s’assurer qu’ils ne sont pas un symptôme d’une maladie.
La deuxième histoire est celle d’une amie qui elle, a eu la chance d’avoir des règles typiques toutes sa vie. Trois ou quatre jours de saignement, douleurs supportables, au moment venu, grossesse sans complications avec bébé joli et dodue. Comme elle avait pas d’antécedent particulier, elle a décidé de prendre la pilule combinée comme contraceptif. Au bout de 2 ans de prise de la pilule, il y avait pas de complications apparentes, elle avait trouvé la contraception qui lui allait. À un certain moment, elle a commencé à avoir des périodes réguliers de dépression deux ou trois jours qui s’intensifiaient avec le temps. Ce n’est que une année plus tard qu’elle s’est rendue compte que qu’elle développait un syndrome prémenstruel sévère comme effet secondaire des pilules. Mais comme la plus part des femmes, nous n’avons rien appris a propos de ce syndrome pré menstruel et nous ne sommes pas capable de détecter quand il est grave et handicape notre quotidien.

Je pourrais partager encore des exemples d’informations qu’on ignore souvent a propos des menstruations juste parce qu’on ne nous les a pas appris en grandissant. Mais ai je parle de la ménopause? Autant le début des règles a été mystérieuse pour nous, leur fin l’est encore plus pour de milliers de femme. Mais ça, j’y reviendrais dans un autre blog.
Pourquoi est ce qu’on pousse les filles et les femmes a ignorer ou prendre a la légère une grande partie de notre identité?
Ce 28 Mai, je nous lance un challenge: osons parler menstruations. Échanger avec les amies pour savoir comment elle vivent leurs regles, leurs contraceptions, leur menopause, peut etre tu sauveras la vie d’une. Decide d’etre un mentor a une jeune fille et apprends lui tout ce qu’il y a savoir sur l’hygiene menstruelle. Achelète des serviettes hygièniques à une fille dans le besoin. Parles de l’hygiene menstruelle a la nounou de tes enfants pour savoir comment elle s’en sort.
Après tout, ces gouttes rouges ne sont pas une maladie. C’est juste notre corps qui nous dit que tout va bien!????
Mes règles, ma fierté!